Une église rendue au culte !
Juin 2019
En juin 2019, la Fraternité Saint Pie X a signé l'achat de la chapelle de la Visitation au Puy-en Velay.
Ce projet est le fruit des Jubilés 2005 et 2016 qui ont suscité l'enthousiasme des pèlerins pour ce haut lieu marial du Mont Anis au Puy-en-Velay.
Le jubilé du Puy est le plus ancien de l’histoire de la chrétienté : c’est en 992 que le pape Jean XVI institua le premier Jubilé.
Ce Jubilé ou Grand Pardon a lieu toutes les années où le 25 mars le jour de l’Annonciation coïncide avec le Vendredi Saint. Cette coïncidence des deux mystères, se renouvelle 2 à 3 fois par siècle.
Entre les deux jubilés de 2005 et 2016, la Fraternité Saint Pie X a effectué une neuvaine de pèlerinages. A l'issue de cette neuvaine, des pèlerins ont eu le projet d’acheter une chapelle au Puy-en-Velay, de préférence sur le Mont Anis, au plus près de la cathédrale afin de pouvoir continuer à présenter leurs requêtes à la Très Sainte Vierge, en ce lieu qu'elle s'est choisie :
'j'ai choisi cette montagne entre mille pour donner une audience favorable à ceux qui viendront m'y présenter leurs requêtes"
L'achat de cette chapelle a été entièrement réalisé par vos dons





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Juillet 2019
Comme cette chapelle, édifiée en 1655 par le couvent de la Visitation, avait été transformée en tribunal révolutionnaire, une cérémonie de Réconciliation a eu lieu en la fête de Notre Dame du Mont Carmel afin de réparer les nombreux sacrilèges commis.
La première messe qui a suivi, a été célébrée à toutes les intentions des donateurs. Plusieurs messes seront dites dans cette chapelle en réparation des crimes contre les prêtres et les fidèles martyres de la Révolution.
Travaux
La Fraternité Saint Pie X propose un magnifique projet de rénovation de la chapelle et de restitution au culte dans l'esprit de la Visitation.
La chapelle est un patrimoine protégé et les travaux se feront sous le conseil éclairé des architectes des bâtiments de France.
Les ponots pourront être fiers de leur patrimoine.


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L'esprit de la rénovation
Pour entreprendre cette rénovation, il faut d'abord connaitre et comprendre l'esprit dans lequel le bâtiment a été édifié :
Cette chapelle appartenait à l'Ordre de la Visitation qui fut fondé en juin 1610, par Saint François de Sales alors évêque d’Annecy, et Sainte Jeanne de Chantal.
Le premier couvent de la Visitation fut la maison de la Galerie, à Annecy, où les sœurs s'établirent pour suivre la constitution.
Depuis 355 communautés ont été fondées dans le monde. Près de 80 000 visitandines depuis la fondation ont suivi la règle de l'ordre de la Visitation.
La fondation du Couvent de la Visitation au Puy-en-Velay remonte à 1630. La communauté s’installa tout d’abord près de la place Saint-Pierre au-dessus du collège Saint Régis.
La mère supérieure, Elisabeth Perrin, fit édifier un premier bâtiment et une petite église dont rien ne subsiste actuellement.
Puis face à l’affluence des novices de nouveaux bâtiments, dont une église plus spacieuse fut construite de 1652 à 1655.
Cette église est celle que la fraternité vient d’acquérir.
La chapelle est dans un style très sobre qui correspond au plan type de l’ordre de la Visitation : vaisseau unique à chevet plat et plafond, dénuement de la façade.
Le coutumier et directoire de 1637 page 141 disait : « tous les bâtiments seront fait solidement mais simplement à la capucine sans ornement avec ouverture ni ailleurs sculpture ciselure cordon entablement de pierre de taille et en tout on suivra le plan tant qu’il se pourra afin que les monastères ne ressemblent point avec les maisons séculières. »
Sainte Jeanne de Chantal fit des reproches aux monastères de Troyes et de Nevers pour leur manque de sobriété dans les 'embellissures' du bâtiment et leurs manquements à la règle.
L’autel seulement pourra être riche et précieux (Constitution p 54) Il peut avoir des fresques murales et des retables.
Les bienfaiteurs ont joué un rôle de premier plan dans la décoration des chapelles.
Par mesure d’économie on utilisa, dans la chapelle du Puy, des panneaux sculptés par Vaneau (1653-1694). La sacristie contenat un autel, une table et chaises, un lavabo, un chasublier.
Le confessionnal était situé vers la sacristie. A la porterie il y avait un tour pour faire passer les objets à l’intérieur. Le parloir était séparé par une grille
« les sœurs s’essayeront d’être courtes et retenues au parloir, même avec des personnes spirituelles, parce qu’au long entretiens, il se glisse facilement des oisivetés de paroles » (Coutumier et directoire 1637 p 97). La durée des visites était comptée par un sablier. Très rarement le parloir pouvait servir de salle à manger pour un missionnaire ou un évêque de passage. Toutes les pièces du monastère seront dédiées à des saints.
En 1696 le couvent construit une deuxième aile, et le cloître est élevé. Puis une troisième aile en 1701. Vers 1710 l’église s’enrichit d'un magnifique autel et en 1760 l’église se pare d’ornements dorés dont il ne subsiste aujourd’hui que le tambour de l’église exposé au musée Crozatier. Le retable du maître-autel fut sauvegardé par son transfert à la chapelle des Pénitents à Saugues.
À la révolution les sœurs furent chassées de leur couvent, la chapelle fut réquisitionnée pour servir de tribunal révolutionnaire et le couvent de prison.
Après la Révolution les sœurs de la Visitation ne purent se réinstaller dans le couvent délabré qui avait servi de prison et de tribunal révolutionnaire.
En 1808, les sœurs s'installèrent dans l'ancien couvent Saint-Maurice du Refuge, édifié en 1687.
L'église de ce couvent étant trop exiguë, elles firent construire en 1837 une nouvelle chapelle. La partie conventuelle, occupée par un pensionnat, fut agrandie en 1843-1846. Ce deuxième couvent s'est vidé en 2003. En 2017 l’évêché l'a vendu au département de la Haute-Loire pour en faire un pavillon touristique.
Que reste-il du premier couvent de la Visitation attenant à notre chapelle ?
En 1904 le couvent fut détruit avec la percée de la rue Jules Vallès à l’ouest de la chapelle.
La chapelle désaffectée fut transformée en gymnase. Puis il y eut un projet d'appartements et garages, qui ne fût pas agréé pas les architectes des bâtiments de France.
La chapelle était en vente et la Fraternité Saint Pie X se présenta pour l’acquérir, dans le but du lui redonner sa vocation première.
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